Les travaux en vert
Les travaux en vert débutent un mois après le débourrement , c’est-à-dire à la mi-mai, par une première étape appelée « l’ébourgeonnage ». Cette opération, manuelle, consiste à la suppression des bourgeons non fructifères (dits « gourmands » car ils attirent la sève utile aux bourgeons fructifères) situés sur les charpentes des années précédentes (bois âgé portant les coursons (bourgeons) ou les prolongements fructifères). Cette opération est souvent effectuée en parallèle de « l’épamprage » qui consiste à la suppression des jeunes pousses ayant démarré sur le vieux bois.
Fin-mai, vient le temps du « relevage », opération consistant à redresser les rameaux de l’année (pouvant déjà atteindre des longueurs de plusieurs dizaines de centimètres) et de les fixer à la verticale au moyen de fils redresseurs situés à une trentaine de centimètres des fils supports. Cette opération est importante pour façonner la vigne et lui donner son architecture. De plus, elle permet le passage des machines et des hommes en limitant la casse des rameaux.
Dès le mois de juin, le vigneron va se concentrer sur le travail de « palissage » de la vigne. Cette opération consiste à séparer les rameaux de l’année en pleine croissance et de les maintenir séparés les uns des autres à l’aide de fils ou d’agrafes. En Champagne où les parcelles sont plantées à forte densité, ce travail particulièrement important permet d’individualiser les rameaux et de bien en étaler les feuilles. Entièrement manuel, le palissage permet une bonne répartition du feuillage et ainsi favoriser un ensoleillement optimal. Il permet aussi d’améliorer l’aération des plants et ainsi assurer le meilleur état sanitaire possible.
Au moment de la floraison , c’est-à-dire entre fin juin et début juillet, le vigneron va se concentrer sur les travaux de « rognage ». Cette opération consiste à tailler les pousses trop développées afin de favoriser en priorité la croissance des fructifications et non celle de la végétation. (Elle est aussi appelée « taille d’été »). Cette opération est aujourd’hui mécanisée.
En parallèle du rognage, le vigneron peut décider d’effectuer un « effeuillage » partiel. Cela consiste à supprimer les feuilles les plus gênantes, empêchant un bon ensoleillement et une bonne aération des grappes. De plus, il peut décider d’effectuer une « taille en vert », c’est-à-dire supprimer une partie des grappes encore vertes afin de réduire le rendement de la vigne.