L’oïdium

La maladie de l’oïdium fut pour la première observée en Europe en 1845 dans des serres à raisin de table en Angleterre (Margate). Cette maladie fut longtemps appelée « la maladie de la vigne » par le fait qu’elle fut la première maladie d’origine américaine introduite sur le continent et qu’elle n’avait jamais été observée auparavant. Elle touche le vignoble français en 1851. C’est une maladie cryptogamique due au champignon ascomycète Uncinula necator (ou Erysiphe necator ).  Elle touche principalement les organes verts de la vigne, les rameaux, les feuilles et les grappes.

Oidium Oïdium sur feuille

Sur les jeunes pousses, les symptômes sont identifiés par un ralentissement de croissance, un raccourcissement de l’entre-nœud et un flétrissement des feuilles. Sur les feuilles, les signes peuvent ressemblés à ceux d’une contamination au mildiou. En effet, ces signes se caractérisent par la formation de taches huileuses grisâtres sur la face inférieure et sur la face supérieure l’apparition d’un voile grisâtre poussiéreux correspondant au développement mycélien du champignon. Sur les grappes, les grains sont en premier lieu recouverts d’un voile poussiéreux grisâtre. Ces nécroses provoquent l’éclatement des baies sous la pression des cellules en développement. Éclatées, les baies sont alors la cible facile de la pourriture grise ( Botrytis cirenea ).

Les conditions optimales de contamination par l’oïdium sont des températures relativement élevées (entre 25 et 30°C) ainsi qu’un taux d’humidité compris entre 40 et 100 %. Après la véraison , la vigne semble moins sensible aux attaques du champignon avec un maximum de sensibilité entre les stades « fin de floraison » et « début de nouaison ».

Il existe sur le marché de nombreux fongicides efficaces pour lutter contre l’oïdium. Le plus utilisé d’entre eux est le soufre. Cette lutte est essentiellement préventive et doit être mise en action chaque année. C’est durant la période comprise entre la nouaison et la véraison que l’attention du vigneron devra être la plus vive. Aujourd’hui, la lutte raisonnée permet d’anticiper les foyers de contamination en traitant principalement les parcelles les plus humides (en bordure de forêt ou près des cours d’eau) ou celles qui auront subi une contamination sur grappe l’année précédente.

Sources d’information