Le black-rot
Le black-rot est une maladie d’origine cryptogamique dont le vecteur est le champignon Guignardia bidwellii . Elle fut introduite en France en 1886 en provenance d’Amérique du Nord sans doute par l’intermédiaire de boutures contaminées importées en vue de la reconstitution du vignoble suite à crise phylloxérique. La Champagne a été préservée de cette maladie jusqu’à un passé très récent. Ce n’est que très récemment qu’elle a été localisée dans le vignoble de la Côte des Bar .
Ce champignon s’attaque principalement aux parties vertes de la vigne, feuilles, grappes et baies. Sur les feuilles, les symptômes se traduisent par l’apparition de taches brunâtres ou rougeâtres de quelques millimètres de diamètre, taches qui évoluent après plusieurs jours en pustules noires. La période de sensibilité maximale se situe entre la nouaison et la fermeture de la grappe. La baie contaminée change de couleur, passant du vert à des teintes orangées ou brunâtres dans les derniers stades d’évolution. Après quelques jours (3 ou 4), la baie commence à se flétrir jusqu’à son dessèchement complet. Elle prend alors une consistance rugueuse.
Tout comme le mildiou , les conditions favorables de dissémination du champignon sont des températures extérieures élevées (autour de 25°C) et des taux d’humidité importants et prolongés. Des actions prophylactiques pourront prévenir la contamination par Guignardia bidwellii telles que l’élimination sélective des grains atteints, l’arrachage des vignes abandonnées ou par l’enfouissement des sarments coupés lors de la taille. Si ces précautions ne suffisent pas, la maladie peut être traitée de manière similaire que pour le mildiou. Les mêmes substances actives à base de cuivre sont efficaces.