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25 mars 2016Reflet des Bulles en Champagne – 5eme Jour
Sur la routeDernier jour de mon passage en Champagne, je tourne encore un peu du coté des villages classés Grand Cru. Dès 9h00 du matin, je prends la direction de Verzenay, un village plein de particularismes architecturaux, comme nous avons pu le constater hier.
Pour ce qui est de l’art du champagne, cette commune d’un millier d’âmes n’est pas en reste. Pour commencer, son vignoble est exposé plein nord. Ce qui n’est pas banal dans la culture de la vigne et lui confère des caractéristiques très spécifiques.
Pour en discuter, j’arrive à mon premier rendez-vous de la matinée, aux Champagnes Jacques Rousseaux. Céline Rousseaux m’accueille avec gentillesse pour la présentation de ses cuvées. Ici, le pinot est gourmand et la chardonnay bien droit. Leur gamme est somme toute assez classique mais de très bonne facture. Les cuvées sont bien construites, équilibrées, du travail bien fait. Même si un léger manque d’originalité pourrait leur être reproché. Si ce n’est que ça, ce n’est pas bien grave, car à la dégustation, le plaisir est bien présent. Et c’est bien là l’important.
Sitôt derrière le volant, je roule en direction de Verzy, autre commune classée Grand Cru, à la rencontre des Champagnes Mouzon Leroux. C’est Sébastien Mouzon qui me reçoit sous un temps maussade. Aussitôt la poignée de main échangée, il me conduit dans les vignes de la propriété comprenant dix hectares répartis sur les communes de Verzy, Ludes, Verzenay et Villers-Marmery.
La propriété est certifiée Ecocert depuis 2011 et à entendre parler Sébastien de ses Vignes, la biodynamie n’est pas du « show-off » mais une véritable philosophie.
Les rangs de vignes sont travaillés mécaniquement sans utilisation de désherbants chimiques. Les vignes sont traitées par des tisanes de camomille (en cas de stress pour la plante), d’ortie en cas de manque de fer ou encore d’osier.
Fleur de camomille pour l’élaboration de tisane.
Mais la biodynamie ne s’arrête pas là. Sébastien a peu à peu réintroduit sur leurs parcelles des arbustes ou des arbres, reconstitué les haies, posé des nids d’oiseaux, tout ceci afin de recréer un écosystème complet susceptible de faire vivre, protéger, épanouir, la vigne dans le plus grand des respects.
Arbustes plantés parmi les rangs de ceps afin de recréer des micro-écosystèmes .
Suite à cette visite très instructive des vignes familiales, Sébastien me fait visiter les installations de production dont leur cuverie en fûts de chêne.
Cuverie Mouzon Leroux en fûts de chêne.
Puis, ce qui devait arriver arriva, nous nous retrouvons accoudés au tonneau une flûte à la main pour une dégustation des plus enrichissantes. L’esprit Mouzon Leroux est nettement perceptible dans les vignes. Il l’est tout autant dans le verre. Les champagnes sont frais, droits, complexes, élégants. Le pinot est expressif à souhait. Le chardonnay fin à volonté. Quel malheur de recracher. Du très joli travail. Le résultat ne laisse pas indifférent, bien au contraire. Un véritable coup de cœur. Une chance d’avoir découvert ce domaine avant de quitter la région. Une très belle découverte.
Sébastien Mouzon des Champagnes Mouzon Leroux à Verzy.
Voilà, c’est fini, je reprends le chemin du retour en direction de Genève avec à mon actif de très belles rencontres humaines et de très jolies découvertes œnologiques. J’ai hâte de revenir.
Je vous donne rendez-vous très bientôt sur les routes de Champagne.
Au revoir.